Un envahissement sans fin où le déploiement des cellules interroge les épaisseurs du corps, ses strates inframinces qui s’enchevêtrent et se confrontent les unes aux autres. C’est le microscopique qui se développe pour recouvrir la surface du mur. Le mur n’est plus seulement considéré comme un support mais le moyen de développer de l’épaisseur, celle des peaux. Le dessin procède par accumulation. Des cercles, forme archétypale de la cellule couvrent les surfaces en densités variables. Le temps est donné au geste, métaphore de celui donné à la vie, à l’évolution et aux échanges cellulaires.
Cette série de dessins évoque une cartographie. Les membranes n’en sont- elle pas une ? Des zones distinctes, aux frontières marquées se jouxtent avec porosité.
Le corps est régi par un principe homéostasique, une autorégulation naturelle qui vise un équilibre fondamental.
Deux séries de dessins se déploient de part et d’autre d’une partie centrale composée de pièces brodées et de pièces noires pileuses décrochées du mur. Des plaques de verre fracassées sont disposées au sol. IL s’agit d’évoquer par cette configuration l’homéostasie.
Cette installation s’accompagne d’une bande son construite sur le rythme de la cohérence cardiaque.