« Quand une femme allait se marier, si son visage n’était pas tatoué on disait qu’il ressemblait à celui d’un homme. »
Bien que commun aux deux sexes le tatouage chez les Imazighen est surtout féminin. Il est souvent associé aux rites de passages notamment à la puberté. Il favorise la fertilité, chasse le mauvais œil et soigne. Chaque forme de tatouage porte un nom précis et orne une région corporelle spécifique.
Certaines figures sont récurrentes comme celles du palmier et du poisson. La figure du palmier est associée à l’origine à la divinité Neït, Nit, Tanit, divinité Amazigh de la fertilité. On retrouve le même répertoire de formes dans le tissage, la broderie, la poterie et la bijouterie imazighen.
Des dessins anatomiques au crayon se combinent à des figures de tatouages dessinées à l’encre. Il ne s’agit pas de reproduire à l’identique ces tatouages mais plutôt d’imbiber et de repérer la pénétration de cette encre sur le papier, considéré comme une peau, interface dedans dehors et support d’inscription.
Cette série se compose de 17 dessins.
À la suite d’une résidence en Tunisie avec le soutien de l’Institut français, de la Ville de Saint-Étienne, de la Région Rhône-Alpes, de La Fabrique à Andrézieux.